Les déchets de chantier englobent tous les déchets produits par le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). Ils sont générés lors des travaux de construction, de démolition et de réhabilitation de bâtiments. Ces types de déchets sont classés en trois catégories. Il s’agit : des déchets inertes (béton, tuile, gravats, ciment, terre, cailloux…), des déchets non dangereux et non inertes (le bois, les métaux, le plastique…) et des déchets dangereux (les huiles, les lampes, piles…).
Des défis non négligeables
En Afrique, la gestion efficace des déchets de chantier se heurte à un défaut de réglementations strictes et d’infrastructures adéquates. Les déchets, tels que le béton, le plâtre, le bois ou encore les plastiques, représentent une part importante des déchets produits sur les chantiers. Si certains de ces déchets peuvent être recyclés ou réutilisés, beaucoup finissent malheureusement enfouis ou brûlés. Ce qui contribue à la dégradation de l’environnement et à la propagation de maladies.
Selon les données de Transparency Market Research, « les matériaux de construction représentent la moitié des déchets solides générés chaque année dans le monde ». Il urge donc de mettre en place des politiques et des mesures concrètes pour une meilleure gestion de ces déchets. Cela passe par la sensibilisation des acteurs du secteur du BTP, la mise en place de centres de tri et de recyclage adaptés. En réalité, cette gestion concerne l’ensemble des acteurs du secteur en passant par les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les entreprises, les gestionnaires de déchets. Sur le continent africain, la responsabilité de la gestion des déchets de construction incombe souvent aux autorités locales, aux entrepreneurs et aux entreprises de construction.
Des initiatives de revalorisation en cours en Afrique
De nombreux pays africains travaillent à mettre en place des initiatives innovantes pour promouvoir la gestion durable des déchets de construction. Il s’agit notamment du Maroc, du Ghana, de l’Afrique du Sud, du Kenya, de la Cote d’Ivoire…
Au Maroc, par exemple, des projets pilotes ont été mis en place pour trier et recycler les déchets sur les chantiers. Des coopératives locales sont impliquées dans le recyclage de divers matériaux comme le plastique et le métal. Ces initiatives contribuent à réduire l’impact environnemental des chantiers et encouragent une économie circulaire plus durable.
Au Ghana, l’Environmental Protection Agency (EPA), se charge de la supervision des politiques et réglementations en matière de gestion des déchets de construction. L’objectif est d’assurer une gestion plus efficace des déchets générés par les chantiers de construction, en mettant en place des normes environnementales plus strictes.
En Afrique du Sud, divers programmes ont été mis en œuvre pour encourager le recyclage des matériaux de construction. Certaines entreprises et organisations collaborent pour collecter, trier et recycler les déchets de chantier. Ce qui contribue à réduire la quantité de déchets envoyés en décharge et à promouvoir une gestion plus durable.
Le Kenya a adopté des technologies innovantes pour le recyclage des déchets de construction, telles que des machines de concassage et de tri. Ces technologies permettent de transformer les déchets en matériaux réutilisables, réduisant ainsi la dépendance aux matériaux vierges et favorisant une économie circulaire…
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