« Il y aura rapidement un démarrage de ce chantier important, et les experts nous ont déjà donné un certain nombre de repères et de dates. On peut considérer que le démarrage est déjà effectif et cette visite est une sorte de déclencheur », a assuré Cheikh Tidiane Dièye.

Le ministre sénégalais en charge de l’Hydraulique effectuait cette visite en compagnie de ses homologues bissau-guinéen Malam Sambou, en charge des Ressources naturelles) et guinéen Aboubacar Camara (Énergie, Hydraulique et Hydrocarbures).

Le ministre gambien de l’Environnement et des Ressources naturelles, Rocky John Manjang, a également pris part à cette visite, en même temps que le haut-commissaire de l’OMVG, Demba Diallo, et la gouverneure de la région de Kédougou, Mariama Traoré.

 « Tous les engagements et décisions pris en termes de redistribution pour régler les questions économiques et financières seront respectés dans leur globalité », assure le ministre sénégalais.

« Le responsable de l’entreprise vient de nous montrer tout le matériel déjà sur place, et à très brève échéance, la remobilisation du personnel se fera. Beaucoup de jeunes de Kédougou vont sans doute reprendre leur travail », a-t-il rassuré.

Le barrage de Sambangalou constitue la deuxième composante du projet énergie de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). Situé à 25 kilomètres de Kédougou, à la frontière entre le Sénégal et la Guinée, l’ouvrage atteindra 108,3 mètres de hauteur et 540 mètres de longueur. Il permettra la création d’un vaste réservoir d’une capacité de 3,8 milliards de m³, s’étendant sur 188 km² entre les deux pays.

Avec une puissance installée de 128 MW, la centrale hydroélectrique générera 394,3 gigawattheures d’énergie renouvelable chaque année, qui seront redistribuées entre les quatre pays membres de l’OMVG (Sénégal, Gambie, Guinée et Guinée-Bissau). Le projet comprend également l’irrigation de 90 000 hectares de terres agricoles, dont 50 000 ha en Gambie et 40 000 ha au Sénégal, ainsi que l’approvisionnement en eau potable des localités avoisinantes.

L’impact environnemental sera également significatif, notamment avec le recul de la langue salée sur 100 km le long du fleuve Gambie et la régulation de ses apports en eau. Il a évoqué également la station de traitement de l’eau potable installée dans le cadre du projet, laquelle sera ensuite cédée aux populations locales.

Le barrage de Sambangalou constitue également une chance en termes d’emplois et de formation : le chantier devrait employer environ 1 200 personnes, sélectionnées et formées sur place. En outre, les ingénieurs associés au projet dispenseront des formations au lycée technique de Kédougou, favorisant ainsi le développement des compétences.

Le montant total du financement du projet s’élève à 388,3 millions d’euros, entièrement mobilisé par l’État du Sénégal au nom des États membres de l’OMVG. Suite à la conclusion des contrats de prêt en novembre 2021 et à la finalisation du financement en juillet 2022, les travaux ont été lancés en septembre 2022. Cependant, une interruption d’un an a ralenti leur progrès, qui s’élevait à 31,4 % au 31 décembre 2024.

Le patron du département en charge de l’Hydraulique du Sénégal promet un « dispositif de suivi très serré pour atteindre tous les objectifs autour du chantier du barrage hydroélectrique de Sambangalou ».

D’après lui, une feuille de route a déjà été adoptée, avec des actions à court et long termes.

Cheikh Tidiane Dièye a donné toute la garantie que le gouvernement du Sénégal, en collaboration avec l’OMVG et les pays membres, va « prioriser les besoins et les préoccupations » des citoyens relativement à cet ouvrage…

Télécharger gratuitement le magazine pour lire l’intégralité de l’article

Source : Agence de presse sénégalaise / Le Soleil.sn