Plusieurs infrastructures sanitaires, d’une valeur de plus de 24 millions de FCFA, ont été inaugurées dans la région de Sédhiou le jeudi 14 août 2025. Réalisées dans le cadre du projet SANSAS, ces installations visent à améliorer la qualité des services de santé, notamment pour les adolescents et les jeunes, tout en renforçant les conditions de travail du personnel médical en milieu rural.
Des infrastructures sanitaires destinées à améliorer l’environnement de soins et la qualité des services, en particulier pour les adolescents et les jeunes, ont été réceptionnées le jeudi 14 août 2025 dans plusieurs structures de la région de Sédhiou (sud). Cette initiative est portée par l’ONG Solthis, dans le cadre du projet SANSAS (Santé reproductive des adolescent.e. s et jeunes du Sénégal), mis en œuvre avec le concours de partenaires tels que ENDA Santé, Equipop et le Réseau africain de l’éducation, de la santé et de la citoyenneté (RAES).
D’un coût global de plus de 24 millions de FCFA, ces réalisations traduisent, selon Christian Sambou, responsable local de Solthis, la volonté d’une santé « plus humaine, équitable et adaptée aux besoins réels des communautés rurales ». Elles contribueront notamment à la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile.
Parmi les infrastructures inaugurées figurent des mini-forages installés dans les postes de santé de Singhere (district de Sédhiou) et de Tankon (district de Bounkiling), garantissant l’accès à l’eau potable afin de renforcer l’hygiène et prévenir les infections.
Au poste de santé de Boudié Samine, toujours dans le district de Sédhiou, un logement pour le personnel de santé a été construit afin de faciliter la présence continue des prestataires en zone rurale.
À Simbandi Brassou (district de Goudomp), un espace dédié aux adolescents et jeunes a été aménagé par Solthis et équipé par le RAES. Il dispose notamment d’ordinateurs, de livres et de climatisation, afin d’offrir un cadre moderne et accueillant. « Cet espace est conçu comme un lieu d’écoute, d’apprentissage et d’expression libre pour les adolescents et jeunes, répondant à une demande longtemps exprimée par les communautés locales », a expliqué Christian Sambou, invitant les parents à encourager leurs enfants à le fréquenter.
Pour Diatou Sylla, responsable des adolescents à Simbandi Brassou, ce centre répond à une demande pressante des jeunes, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive. Babacar Valentin Badji, médecin-chef départemental, a rappelé que cette période de la vie représente « une phase de transition pleine de questionnements », soulignant l’importance d’un tel espace pour l’éducation et l’accompagnement des jeunes.
De son côté, Alphousseyni Kanté, infirmier-chef de poste à Tankon, a salué la mise en place du forage : « Jusque-là, le personnel parcourait plusieurs centaines de mètres pour se ravitailler en eau, ce qui compromettait la qualité des soins. Ce forage soulage non seulement le poste de santé, mais aussi l’ensemble des populations de Tankon. »
À Boudié Samine, Faty Dia, infirmière-chef de poste, a exprimé sa satisfaction face à la construction d’un logement pour le personnel : « Nous vivions dans des conditions précaires, exposés aux infiltrations et aux intempéries. Solthis vient de répondre à un besoin crucial des acteurs de santé de notre localité. »
Le projet SANSAS, porté par un consortium d’ONG et de partenaires, illustre l’importance de la synergie entre acteurs pour améliorer durablement les conditions de vie en milieu rural. Pour les populations bénéficiaires, ces nouvelles infrastructures constituent un jalon majeur vers une santé inclusive et accessible, en particulier pour les jeunes souvent laissés en marge des politiques sanitaires…
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