Le 8 octobre 2025, en Belgique, John Banza Lunda, le ministre congolais des Infrastructures et des Travaux publics, a paraphé un accord de principe et un accord de collaboration avec une association d’entreprises dénommée Consortium Tramways Kinshasa. Ce projet marque un progrès vers l’instauration d’un système de tramway conçu pour optimiser le transport urbain dans la capitale du Congo. D’après l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), cette signature représente un pas préparatoire en vue d’un contrat de partenariat public-privé (PPP), dont la finalisation est attendue pour novembre 2025.
Le Consortium Tramways Kinshasa rassemble trois entreprises. D’abord Powerchina, opérant en RDC sous le nom de Sinohydro, déjà impliquée dans des projets majeurs tels que la construction de routes et la centrale hydroélectrique de Zongo II (150 MW), qui alimente Kinshasa. Puis Prume Tramways RDC, mentionnée dans le rapport annuel 2021 de l’ACGT pour avoir mené une étude de faisabilité sur un tramway à Kinshasa. Et enfin Frateur-De Pourcq, société belge fondée en 1867 et reconnue internationalement pour son expertise dans la fabrication de voies ferrées (trains, tramways, parcs de loisirs) ainsi que pour son système de rails hybrides préfabriqués brevetés.
De même, l’entreprise congolaise Congo Trans S.A.R.L. met en place un projet séparé de trois lignes de tramway à Kinshasa, dont le coût est approximativement de 205 millions de dollars américains. En juin 2025, la compagnie a conclu un protocole d’accord (MoU) avec la société marocaine Balkan Ingénierie S.A.R.L. pour effectuer les tâches d’ingénierie et de suivi de réalisation, correspondant à 4 % du coût total, soit 8,5 millions de dollars. Conformément au protocole, 10% de ce montant (820 000 dollars) ont déjà été réglés.
Le projet porté par Congo Trans prévoit la création de trois lignes : Gare centrale – Kintambo Magasin, Gare centrale – Aéroport de N’djili, et Aéroport de N’djili – N’sele. Cela inclut également l’édification de stations, de dépôts et d’ateliers pour l’entretien, un centre de formation et des parkings. Le contrat prévoit que 95 % des travailleurs impliqués seront congolais, avec au moins la moitié étant des femmes, et qu’un centre de formation local sera établi pour renforcer les aptitudes techniques nationales.
Ces deux projets s’inscrivent dans un contexte de crise chronique de la mobilité à Kinshasa, une métropole estimée entre 15 et 20 millions d’habitants. Devant la détérioration du réseau routier, les bouchons incessants et l’insuffisance grandissante des transports en commun, de nombreux habitants de Kinshasa optent pour des moyens de transport alternatifs tels que le moto-taxi, connu localement sous le nom de Wewa. Néanmoins, la question de la sécurité demeure une source d’inquiétude…
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