Le TER de Dakar, une ligne pour fluidifier le trafic entre Dakar et sa banlieue

Quand les autorités sénégalaises mettaient en service le Train express régional (TER) de Dakar en fin décembre 2021, elles espéraient certes que ce nouveau moyen de transport rencontrerait un succès. Mais imaginaient-elles qu’il deviendrait, en quelques années, le principal réseau de transport de masse au Sénégal et avec un trafic sans cesse en hausse ?

Premier train express d’Afrique de l’Ouest, le TER de Dakar dessert à l’aide de 15 rames bi-mode de 4 voitures, 13 gares sur une distance de 36 km de Dakar à Diamniadio, puis 55 km lors de la mise en service de l’extension vers l’aéroport international Blaise Diagne.

Les chiffres donnés par Abdou Ndéné Sall, directeur général de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (SEN-TER S.A) sont éloquents : début 2024, 41 millions de voyageurs ont emprunté cette ligne qui connecte le centre de Dakar à Diamniadio construite pour désengorger et alléger la ville de Dakar. Les 35 kilomètres qui séparent la capitale sénégalaise de sa banlieue représentent habituellement un tronçon cauchemardesque pour les automobilistes.

« Le TER est devenu un moyen incontournable pour transporter des personnes, permettant ainsi de régler les problèmes de mobilité. En 2023, 341 entreprises ont été prestataires de la SETER pour un montant de 7,5 milliards de FCFA. L’exploitation de ce service a également permis la création de centaines d’emplois », a-t-il commenté.

Le réseau dispose d’une capacité de 115 000 passagers par jour et relie sur 36 km le centre de Dakar à Diamniadio, une banlieue de la capitale.

Depuis quelques mois, le TER sénégalais dessert aussi une nouvelle gare installée au sein de l’aéroport international Blaise Diagne grâce à l’exécution d’une deuxième phase du projet. Ce prolongement de 17 kilomètres permet de desservir 14 gares entre la capitale sénégalaise et l’aéroport international Blaise Diagne. Les TER affichent une capacité de 500 à 1000 places et se déplacent à une vitesse de 160 km/h. Cette phase permet de porter la capacité à 300 000 passagers par jour.

Dans sa phase initiale, le projet a coûté 780 milliards de FCFA (plus de 1,1 milliard d’euros), financés sur fonds propres et grâce à des prêts et par l’État du Sénégal, « propriétaire de toute l’infrastructure », selon Abdou Ndéné Sall.

Le TER vient accroître une offre de transport déjà existante à Dakar, mais insuffisante. Cette dernière ne permettait pas « de répondre de manière satisfaisante aux besoins des déplacements estimés à 124 000 passagers en heure de pointe du matin », selon un document de la Banque africaine de développement, partenaire du projet TER.

Une nouvelle offre de transport certes, mais pas de quoi éclipser les bus, les « cars rapides », les taxis collectifs ou les célèbres « clandos », ces taxis clandestins, moins chers que le taxi et plébiscités par de nombreux habitants.

Le projet emploie un millier de personnes, dont 984 Sénégalais et 16 expatriés.

Télécharger gratuitement le magazine pour lire l’intégralité de l’article

Avec Agence Ecofin / TV5 Monde / Terdakar.sn

Télécharger “Home Magazine 4” HOME-MAGAGINE-N°4.pdf – Téléchargé 3613 fois – 87,12 Mo

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter et recevez nos prochaines sorties