Le Burkina Faso envisage de refaçonner le visage de Ouagadougou grâce à un ambitieux projet de réaménagement des trois barrages construits dans les années 60 pour désaltérer sa capitale.
L’Agence de l’eau du Nakanbé (AEN) va bientôt transformer les barrages 1, 2, 3 de Ouagadougou grâce à des opérations d’assainissement et d’aménagement. Le 10 juillet 2025, un atelier a été organisé sous la présidence de Roger Baro, ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, réunissant divers acteurs. Le but de l’atelier était de discuter de la réalisation du projet de réaménagement des barrages urbains à Ouagadougou.
Il s’agit de redonner vie à ce projet de plus de 300 milliards de francs CFA, selon les études faites en 2007. Le projet avait prévu certaines réalisations structurantes pour valoriser ces barrages.
Construits en 1963, les barrages Nᵒ 1, 2 et 3 de la ville de Ouagadougou avaient une capacité totale initiale d’environ 14 960 000 m³ (base de retenue d’eau de 1998, DGRE). Ils étaient utilisés pour l’approvisionnement en eau potable de la ville de Ouagadougou. À ce jour, ces réservoirs d’eau sont utilisés en appoint pour satisfaire l’approvisionnement en eau au cours des mois de janvier à mai.
Mais ces barrages subissent diverses formes d’exploitation mettant en cause leur vocation initiale. En effet la cuvette du barrage est aujourd’hui exploitée pour le maraîchage, l’agriculture entraînant un développement massif de la jacinthe d’eau difficile à éliminer. Diverses occupations anarchiques des riverains rendent le barrage et ses abords insalubres, contribuant au développement de diverses maladies.
« Au niveau de la capitale, on a les plans d’eau, les barrages 1, 2, 3, annexés à la forêt de Bangr-Weogo. C’est un poumon écologique qu’il faut savoir valoriser et il y a un travail qui a été fait dans le passé. Donc cet atelier vise à mettre ce travail à jour, notamment un aménagement pour répondre aux instructions du camarade président Ibrahim Traoré qui a dit de travailler pour que les plans d’eau 1, 2, 3 et ces barrages soient navigables d’une part et que tout autour on puisse avoir une activité économique et touristique. La ville de Ouagadougou et d’autres villes changent de visage. Il faut que ce changement soit cohérent dans un espace géographique », a indiqué le ministre Baro…
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