Comment décririez-vous votre activité en tant que courtier immobilier ?
En tant que courtier immobilier, mon travail consiste à faciliter la vente, l’achat ou la location de biens immobiliers pour mes clients. Je les conseille sur le marché immobilier, évalue la valeur des propriétés, recherche des biens correspondants à leurs besoins, négocie les transactions, et les aide à la gestion des documents juridiques et administratifs de la transaction immobilière. Mon objectif est de fournir un service professionnel et de faire en sorte que mes clients atteignent leurs objectifs immobiliers ; ce qui cadre parfaitement avec mon slogan professionnel : JE M’OCCUPE DE TOUT.
Pourquoi avez-vous choisi d’évoluer dans le secteur immobilier au détriment de la documentation, votre formation de base ? D’où vous est venue cette passion pour l’immobilier ?
Je vis au Canada depuis 2002 et j’ai constaté que la communauté africaine est en hausse constante au Canada. Entretemps, j’ai été le président de l’Association des Étudiants Béninois de Montréal ou j’ai eu la chance de conseiller beaucoup de personnes dans leur phase d‘installation et d’intégration.
Dès mon arrivée à Montréal, j’ai été le président de l’Association des étudiants en résidence de l’université de Montréal où j’ai eu la chance de côtoyer beaucoup de personnes avec qui j’ai noué et entretenu de bonnes relations qui vont me solliciter plus tard pour leurs projets immobiliers. Après plus d’une décennie de travail à Radio-Canada (février 2006 à octobre 2022), je me suis rendu compte que je suis un homme de terrain et que je serai plus utile sur le terrain que derrière un écran d’ordinateur.
J’aime mieux servir les gens et lire le sourire sur leur visage a la fin d’une transaction chez le notaire. A force de référer mes connaissances à des agents immobiliers, je me suis dit qu’il serait mieux que j’aille suivre moi-même la formation en courtage immobilier et me lancer en affaires.
L’autre avantage de vivre au Canada est que tu peux te réinventer à tout moment de ta vie et sans grande difficulté. C’est ainsi qu’après 2 ans de formations j’ai passé et réussi tous mes examens et par ricochet obtenu ma licence de courtier immobilier.
Vous collaborez avec l’organisation immobilière RE/MAX International présente dans plusieurs pays du monde, dont le Canada et plusieurs pays africains. Sur la base de vos expériences avec cette organisation, quelle est la principale différence que vous avez remarquée entre le secteur immobilier en Afrique et au Canada ?
Au Québec, une dizaine de bannières se partagent le marché du courtage immobilier et REMAX à lui seul se taille la part du lion avec plus de 45% du marché. J’ai choisi de m’affilier à cette bannière qui a vu le jour à Denver au Colorado il y a 50 ans ; donc sa notoriété ne se démontre plus. Au Canada, lorsque je voulais acheter ma propre maison, j’ai eu la chance d’être accompagné par une courtière REMAX qui m’a fasciné par son professionnalisme et son dynamisme. Une fois que j’ai réussi mes examens, je n’ai pas hésité à lui demander de m’aider à rejoindre sa bannière ; ce qui a été fait très rapidement et sans difficulté.
Quels sont les enjeux et les défis auxquels vous faites face en tant que courtier immobilier au Canada et en Afrique ?
En tant que courtier immobilier au Canada, il faut faire beaucoup de prospections pour aller dénicher les mandats. Il faut se battre pour gagner la confiance de clients ; surtout lorsqu’on est noir – il faut être conscient que le Québec n’est pas exempt de racisme.
En Afrique et plus précisément, au Bénin, le secteur de l’immobilier n’est pas encore très bien régulé et cela paraît comme un gros panier à crabes ou les acteurs n’ont aucun professionnalisme ; ce qui entraîne souvent par ricochet, en retour, des comportements déplacés de la part des clients qui ne respectent pas souvent le travail des agents immobiliers qui sont régulièrement perçus comme des nécessiteux et des parias.
Comment gérez-vous les différences culturelles et les barrières linguistiques dans votre travail avec des clients internationaux ?
Il suffit d’être professionnel et surtout honnête et intègre. Il faut bien faire son travail et ne pas jouer avec le fruit d’années de dur labeur des gens. Notre métier fonctionne en général par référence. Un client satisfait n’hésitera pas à vous référer à ses proches qui recherchent un courtier immobilier. Concernant les barrières linguistiques, je puis dire qu’il n’y a pratiquement pas puisque je parle et comprend super bien le français. Je me débrouille aussi bien en Anglais avec les clients anglophones.
Quelles sont les opportunités et les avantages que vous avez trouvés en travaillant dans le secteur immobilier au Canada et au Bénin ?
Étant donné que le courtage immobilier est un travail de contact, j’ai pu au fil des années, rencontrer beaucoup de personnes extraordinaires de tous les horizons. Au-delà de ma clientèle, j’ai donc pu mettre en place et développer un grand réseau de professionnels dont les expertises sont requises lors d’une transaction immobilière (notaire, évaluateurs de biens immobiliers, inspecteurs en bâtiment, architectes, géomètres-arpenteurs, institutions financières, compagnies d’assurance, urbanistes, designeur, constructeurs).
Quels sont vos projets futurs et comment envisagez-vous de développer votre activité en tant que courtier immobilier ?
Je suis un homme dont le principe de vie est de « donner au suivant » ; c’est-à-dire que j’aime partager mes connaissances. J’adore jouer le rôle de mentor pour les plus jeunes. C’est dans cette vision que j’ai créé le collège de l’immobilier du Bénin dont le mandat est de former les agents immobiliers communément appelés « démarcheurs » au Bénin et par ricochet en Afrique….
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