La République démocratique du Congo (RDC) et le consortium chinois Sino-Congo Special Zone (SCSZ) ont signé, jeudi 23 octobre 2025, la convention portant sur la construction de la Cité industrielle Chine-Congo à Maluku, dans l’est de Kinshasa. Ce projet d’envergure, d’un investissement estimé à 12 milliards de dollars américains, s’inscrit dans le cadre du vaste programme d’extension de la capitale congolaise.

Selon le communiqué de la Primature, cette première phase s’étendra sur 75 km² et constituera la pierre angulaire du projet global d’extension urbaine, qui couvrira à terme 430 km².

Le site industriel comprendra 1 200 unités de production réparties sur huit parcs spécialisés, dédiés notamment aux matériaux de construction, à la transformation alimentaire, à l’économie circulaire, aux produits plastiques et textiles, ainsi qu’à l’industrie automobile et aux équipements électromécaniques.

Le coordonnateur du Comité stratégique de supervision du projet, Thierry Katembwe, a précisé que cette cité industrielle « générera près de 50 000 emplois dans un premier temps et pourrait atteindre 150 000 emplois directs et indirects au fil des phases de développement ».

Au-delà de la création d’emplois, le projet permettra d’assurer 30 % de l’autosuffisance de la capitale en produits de première nécessité et de transformer localement 30 % des produits aquacoles, forestiers et d’élevage.

Pour la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, cette signature marque une étape déterminante dans la mise en œuvre du programme d’actions du gouvernement. Elle a rappelé que ce projet « concrétise la vision du Président Félix Tshisekedi pour une capitale moderne, à la hauteur des richesses et des ambitions de la RDC ».

Le ministre d’État de l’Urbanisme et de l’Habitat, Alexis Gisaro, a souligné que cette initiative incarne « un choix stratégique clair : celui d’un développement urbain fondé sur la production, l’emploi et la durabilité ».

Selon lui, « l’industrie précède la ville pour mieux la servir », traduisant ainsi une approche de développement intégrée et durable.

De son côté, le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, s’est félicité d’un projet « solution à plusieurs maux de la capitale », notamment la décongestion urbaine, la réduction des embouteillages et la lutte contre l’urbanisation anarchique.

Par ailleurs, le représentant du partenaire chinois, Wang Shujun, a présenté l’architecture technique de la future cité. « Couvrant une superficie de 75 km², le projet prévoit la création de huit parcs industriels spécialisés », a-t-il dit. Selon lui, ces parcs seront réservés aux matériaux de construction, à l’économie circulaire, aux produits forestiers, à la transformation alimentaire, aux technologies, aux produits plastiques, textiles et à l’habillement, ainsi qu’à la construction automobile et aux équipements électromécaniques.

Ce partenariat public-privé s’inscrit dans le cadre du troisième pilier du programme d’actions du gouvernement, consacré à la croissance économique durable…

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Source : Agence congolaise de presse/Agence Ecofin/Primature de la République démocratique du Congo