Le Niger renforce sa position dans le secteur des hydrocarbures en Afrique de l’Ouest, une région marquée par des défis d’approvisionnement en carburant, avec le lancement, le 19 décembre 2024, des travaux préliminaires d’une deuxième raffinerie dans la région de Dosso, au Sud-ouest du pays.
L’infrastructure aura une capacité de traitement de 100 000 barils par jour. Le projet intègre également un complexe pétrochimique, témoignant de la volonté du Niger de développer une filière pétrolière complète.
Cette raffinerie est la fruit d’un partenariat entre le gouvernement nigérien et le groupe canadien Zimar, qui a fait ses preuves dans le domaine du raffinage. Des cabinets nigériens et internationaux sont à l’œuvre pour l’étude de faisabilité, première étape cruciale du projet, pour une durée de trois mois. Après cette étape qui devrait être validée par le ministère nigérien en charge du pétrole, suivra la signature du contrat définitif, puis la phase de construction estimée à 17 mois.
« La construction de la raffinerie et du complexe pétrochimique à Dosso représente non seulement un projet ambitieux, mais également une opportunité exceptionnelle pour notre pays. Ce partenariat stratégique avec Zimar s’inscrit dans notre vision de promouvoir une industrialisation durable, génératrice d’emplois et d’opportunités pour nos concitoyens », a affirmé le général Salifou Mody, représentant le gouvernement nigérien.
« L’accès à des ressources énergétiques traitées localement est essentiel pour notre développement. Ce projet contribuera à la transformation de nos ressources naturelles, réduisant notre dépendance aux importations et stimulant notre économie locale », a-t-il ajouté, promettant que le gouvernement veillera à ce que ce projet respecte les normes environnementales et sociales.
Le montant total de l’investissement reste confidentiel. Mais l’envergure du projet laisse pressentir un impact économique considérable, car il permettra au Niger de multiplier par six ses capacités totales de raffinage, se donnant ainsi les moyens de consolider son autonomie énergétique et d’envisager l’exportation de produits pétroliers vers les pays voisins, dans une région marquée par des défis d’approvisionnement en carburant et où les questions d’indépendance énergétique occupent une place centrale dans les stratégies de développement nationales.
Pour rappel, le pays dispose déjà d’une raffinerie à Zinder traitant 20 000 barils quotidiens.
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Avec Lanouvelletribune.info / Agence nigérienne de presse
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